Drame à Port-Bouet : une écolière tu.ée, sa langue arrachée

Alors qu’elle faisait partie des 654 531 candidats postulant pour le diplôme de Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe) session 2023, Yeboua Adja Sandrine élève en classe de Cm2 à Abidjan, n’a pas pu se présenter, le 05 juin 2023, à son centre d’examen.

La veille du concours, son corps a été retrouvé sans vie au quartier Gonzaqueville dans la commune de Port-Bouët.

Le samedi 3 juin, les cousins de Sandrine âgés respectivement de 02 et 05 ans sont invités à un anniversaire non loin de leur domicile sis à Gonzaqueville. Mme Tanoh, sa mère lui fait comprendre qu’elle doit rester à la maison pour réviser puisqu’elle doit composer le lundi.

Enfant très calme et respectueuse, Sandrine se soumet à cet exercice. Sa mère vaque à ses occupations en laissant sa fille à sa grande sœur avec laquelle, elle partage la même demeure.

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Sandrine après avoir fini de réviser aux environs de 17 heures, demande la permission à sa tante de rejoindre ses petits frères à la fête. Chose que sa tante accepte sans faire de difficultés. La fillette de 11 ans se douche puis met sa tenue de noël 2022.

Bien habillée, elle emprunte le chemin le plus court pour se rendre à l’anniversaire malheureusement, la pluie tombée la veille aura laissé une mare d’eau au point d’obliger l’enfant à faire demi-tour. Sandrine est donc obligée de passer par le terrain. « Elle connaissait bien cette voie, c’est le chemin qu’elle empruntait tous les jours pour se rendre à l’école », a précisé sa mère à fratmat.info, le 15 juillet 2023.

La fête terminée, les enfants du quartier conviés à cette célébration rentrent en groupe à la maison. Les plus grands raccompagnent les cousins de Sandrine. Étonnée, de ne pas voir, sa nièce parmi les fêtards, la tante demande après sa nièce Sandrine. Les enfants du quartier répondent qu’elle n’était pas à la fête.

La tante se rend au lieu de la cérémonie pour retrouver sa nièce, mais c’est le même constat. Elle alerte tout le monde et se met à sa recherche. Tard, dans la nuit, dame Tanoh, la mère de Sandrine regagne le domicile et est informée de ce qui se passe. Les recherches se poursuivent, le commissariat du 24e arrondissement est informé.

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Le dimanche 4 juin, la mère de Sandrine reçoit un coup de fil du commissariat. Elle doit se rendre d’urgence à environ 5 km de son domicile précisément au carrefour Jeannot du sous-quartier Mobibois à Gonzaqueville pour l’identification d’un corps sans vie.

« J’ai demandé à mon grand frère de me rejoindre pour cette opération. Une fois sur les lieux, il y avait du monde, je n’ai pas osé m’avancer tellement, je refusais que ce soit ma fille. Mon aîné, ayant reconnu ma Sandrine, a émis un grand cri qui a déchiré mon cœur, je venais de comprendre que l’espoir de retrouver mon enfant en vie était terminé. C’était malheureusement ce que je redoutais », a expliqué dame Tanoh la gorge nouée.

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Selon ses dires, sa fille avait assez de bleu sur tout le corps, elle avait également la bouche enflée…Elle a été battue par ses kidnappeurs. Certains riverains vont plus loin, ils soutiennent que la petite fille aurait eu la langue arrachée. Pour eux aucun doute, l’enfant était face à un rituel. Nous y reviendrons pour la suite, car les présumés coupables ont été interpellés.

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