C’est un véritable séisme politique qui a secoué le Sénégal ce dimanche 26 mars. L’opposant Bassirou Diomaye Faye, figure charismatique de la contestation sociale, a été élu président de la République dès le premier tour avec plus de 54% des voix, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Faye, 44 ans, ancien inspecteur des impôts et figure de proue du mouvement “Y’en a marre”, a largement distancé le candidat du pouvoir, Amadou Ba, crédité de 32% des suffrages. Les autres candidats, dont l’ancien président Abdoulaye Wade et l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, se partagent le reste des voix.
Dès l’annonce des résultats, des milliers de partisans de Faye sont descendus dans les rues de Dakar et des principales villes du pays pour célébrer cette victoire historique. La liesse populaire était palpable, ponctuée de chants, de danses et de feux d’artifice.
Faye, qui a axé sa campagne sur la lutte contre la corruption, l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais et la bonne gouvernance, a su mobiliser une large coalition de citoyens, lassés par les errements du régime sortant.
Le président sortant, Macky Sall, qui a effectué deux mandats, a reconnu sa défaite et félicité son successeur. Il a appelé à un “transfert pacifique du pouvoir” et promis de “soutenir le nouveau président dans sa mission”.
L’élection de Faye marque un tournant majeur dans l’histoire du Sénégal, qui a connu une alternance démocratique pacifique pour la troisième fois depuis son indépendance en 1960.