Accusations contre Tamsir : une répartition controversée des droits d’auteur sur “Coup du Marteau”
Accusations contre Tamsir : une répartition controversée des droits d’auteur sur “Coup du Marteau”

Accusations contre Tamsir : une répartition controversée des droits d’auteur sur “Coup du Marteau”

Accusations contre Tamsir : une répartition controversée des droits d’auteur sur “Coup du Marteau”

 

La polémique enfle autour de la chanson à succès Coup du Marteau. Lors d’une récente apparition sur le plateau de Yvidero Show, Zagba Le Requin et Samo Samo, membres de la Team PAIYA, ont accusé Tamsir d’avoir perçu 87% des revenus issus des droits d’auteur de ce morceau emblématique. Une accusation lourde, qui suscite des interrogations sur les pratiques en matière de répartition des droits dans l’industrie musicale ivoirienne.
Des chiffres qui font débat
Selon Zagba Le Requin et Samo Samo, cette situation serait une injustice, d’autant plus qu’ils estiment avoir contribué de manière significative au succès de Coup du Matau. Cependant, Tamsir n’a toujours pas réagi publiquement à ces accusations, alimentant davantage les spéculations.
Pour mieux comprendre cette polémique, il faut se pencher sur les mécanismes de répartition des droits d’auteur dans le cadre de la SACEM, l’organisme français de gestion collective des droits. Comme l’a expliqué Serges Beynaud dans une récente prise de position, la répartition des droits se fait généralement en trois parts égales :
•Un tiers pour l’auteur des paroles, à partager entre les co-auteurs inscrits.
•Un tiers pour le compositeur, si plusieurs compositeurs ont participé à la création, cette part est également divisée.
•Un tiers pour l’éditeur, qui peut être une entité indépendante ou une structure appartenant à l’un des créateurs.
Dans le cas de Coup du Matau, Tamsir est déclaré à la fois auteur, compositeur et éditeur. Ainsi, il cumule mécaniquement plusieurs parts, ce qui expliquerait qu’il ait perçu une somme plus importante que ses collaborateurs.

Serges Beynaud clarifie la situation

Serge Beynaud
Serge Beynaud
Dans une déclaration largement relayée sur les réseaux sociaux, Serges Beynaud a tenté d’éclairer les fans et les artistes sur la réalité des droits d’auteur :
« Si tu n’as pas écrit ou chanté une chanson, tu n’as droit à rien. Ce n’est pas en dansant sur TikTok que tu obtiens des royalties. Attend les spectacles pour ta part. »
Beynaud a également souligné que les règles de la SACEM favorisent les créateurs ayant plusieurs rôles dans une œuvre. Ainsi, si Tamsir est à la fois éditeur via sa société CISUM et créateur de la musique, il bénéficie légitimement de plusieurs parts. Cependant, Serges Beynaud a aussi nuancé ses propos en précisant que 87% reste une proportion anormalement élevée, même pour un artiste cumulant plusieurs casquettes.

Une gestion opaque des droits d’auteur ?

La clé du problème semble résider dans la transparence des déclarations. Selon les chiffres avancés par Serges Beynaud, Tamsir devrait percevoir entre 50% et 65% des revenus au maximum, en tenant compte de son rôle d’auteur, compositeur et éditeur. Si la Team PAIYA dit vrai sur les 87%, cela pourrait indiquer une erreur ou une manipulation dans les déclarations à la SACEM.
Cette situation soulève une question essentielle : les artistes comprennent-ils bien les mécanismes de répartition des droits d’auteur ? Dans un secteur où les collaborations sont nombreuses, les malentendus sont fréquents, souvent amplifiés par un manque d’éducation sur les droits musicaux.
Les leçons à tirer pour l’industrie musicale
Pour éviter ce type de conflit à l’avenir, plusieurs mesures devraient être mises en place :
1.Signer des contrats avant la collaboration : Un contrat clair et détaillé permettrait de définir à l’avance les parts de chaque artiste.
2.Éduquer les artistes sur les droits d’auteur : Des formations devraient être proposées pour que les artistes comprennent leurs droits et obligations.
3.Transparence des déclarations SACEM : Tous les collaborateurs d’un morceau devraient avoir accès aux détails des déclarations.
Conclusion : une réponse attendue de Tamsir
Alors que la polémique continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux, Tamsir reste silencieux. Sa réaction est désormais attendue pour clarifier la situation et, éventuellement, rétablir un climat de confiance avec ses collaborateurs. Cette affaire souligne une fois de plus l’importance de la transparence dans une industrie où chaque détail peut faire la différence.
Restez connectés sur notre site pour suivre l’évolution de cette affaire. Nous continuerons à vous tenir informés des dernières déclarations et rebondissements.
Ange Zountchegbe est un journaliste, créateur de contenus béninois. Consultant en communication digitale.