Les États-Unis sont enfin prêts à retirer leurs soldats du Niger

Aux États-Unis, une décision cruciale a été prise concernant le retrait de leurs troupes du Niger, résultant d’une réunion entre le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Tumba, et l’ambassadrice américaine Katheline Fit, tenue le 27 mars 2024.

D’après le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la diplomate américaine a évoqué un projet à venir pour discuter du désengagement des forces américaines du Niger. Elle a également réaffirmé l’engagement des États-Unis à soutenir le développement du Niger, notamment par le biais de l’aide de l’USAID, démontrant ainsi leur volonté de rester impliqués aux côtés du Niger.

Cette annonce de retrait vise à établir les fondements de la future politique américaine dans la région. Suite à la dénonciation de l’accord militaire avec les États-Unis, le Niger a demandé un plan de retrait des troupes américaines de son territoire. L’annulation de l’accord de coopération militaire datant de douze ans avec les États-Unis par la junte au pouvoir au Niger le 16 mars 2024 constitue un revers significatif pour Washington.

La base aérienne américaine à Agadez, qui est cruciale pour la surveillance de la région sahélo-saharienne, est maintenant menacée. Cette base, connue sous le nom de base aérienne 201, abrite environ 700 des 1 000 militaires américains déployés au Niger et est équipée de capacités aériennes importantes, y compris des avions de renseignement électromagnétique, des hélicoptères de manœuvre et une douzaine de drones MQ-9 Reaper, essentiels pour surveiller le Sahel, en particulier la Libye, ainsi que pour offrir un accès à la Méditerranée.

Ce départ forcé représente une perte considérable pour Washington, qui avait maintenu une attitude conciliante envers la junte. Les États-Unis devront maintenant envisager des stratégies alternatives, le Tchad étant un possible site de relocalisation pour leurs actifs militaires en Afrique.

Le 26 mars 2024, le général Abdrahman Tiani, président de transition du Niger, a eu une conversation téléphonique avec le président russe, axée sur l’expansion d’une coopération stratégique multisectorielle et globale entre leurs pays. Les relations entre la Russie et les pays de l’Alliance des États du Sahel se sont étendues et renforcées ces derniers mois, conformément à la volonté de diversification des partenariats exprimée par les présidents Ibrahim Boubacar Keïta, Assimi Goïta et Abdrahman Tiani, afin de lutter efficacement contre l’insécurité dans la sous-région.

K.A

 

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