La faim aiguë a touché 281,6 millions de personnes l’an dernier, selon un rapport de l’ONU

La faim aiguë a touché 281,6 millions de personnes à travers le monde l’année dernière, ont averti mercredi des agences des Nations Unies, distinguées qu’il s’agissait de la cinquième année consécutive pendant laquelle l’insécurité alimentaire connaît une aggravation.

Selon le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires, plus d’une personne sur cinq dans 59 pays a été confrontée à une situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2023, contre environ une personne sur dix dans 48 pays en 2016.

“Lorsque nous parlons d’insécurité alimentaire aiguë, nous parlons d’une faim si grave qu’elle constitue une menace immédiate pour les moyens de subsistance et la survie des populations. C’est une situation de faim qui menace de se transformer en famine et de causer un. grand nombre de morts”, a expliqué Dominique Burgeon, directeur du bureau de liaison de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Genève.

Le rapport – une initiative conjointe de la FAO, du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) – révèle que le problème s’était considérablement aggravé depuis la crise de la COVID- 19, atteinte des niveaux alarmants en 2023. Les auteurs du rapport ont en outre fait état d’inquiétudes particulières concernant Gaza et le Soudan, “où les gens meurent clairement de faim”, a indiqué Gian Carlo Cirri, directeur du bureau genevois du PAM.

La seule façon de mettre un terme à la famine dans ces zones est d’y assurer des livraisons quotidiennes de vie, at-il déclaré aux journalistes à Genève. L’avertissement relatif à Gaza confirme les évaluations désastreuses avancées de manière répétée par nombre d’experts en matière d’insécurité alimentaire, qui ont averti qu’une famine pouvait se produire “à tout moment” d’ici mai 2024 dans le nord de l’enclave.

Concernant le Soudan, le rapport de l’ONU note que 20,3 millions de personnes – soit 42 % de la population – ont eu du mal à trouver de quoi manger l’année dernière suite au déclenchement du conflit en avril. Par ailleurs, le rapport attire l’attention sur le Soudan du Sud, le Burkina Faso, la Somalie et le Mali, qui ont probablement connu le plus grave niveaux d’insécurité alimentaire possible (IPC5) en 2023.

K.A

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