Trois cas de choléra d’origine locale ont été détectés dans un département français où dix cas importés avaient déjà été signalés depuis mi-mars, notamment chez des migrants venant des Comores voisines, a annoncé vendredi l’Agence régionale de santé (ARS).
Ces premiers cas de contamination interne dans ce département français de l’océan Indien ont été découverts dans la commune de Koungou, au nord de Mamoudzou, selon Olivier Brahic, directeur général de l’ARS, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que ces patients ont probablement été infectés par une personne malade qui n’a pas contacté le Samu.
Les trois personnes touchées, une femme, un homme et un nourrisson sans lien biologique, ont été hospitalisées et se portent bien. Olivier Brahic a affirmé qu’il n’y a pas de caractère épidémique à ce stade, mais une surveillance accrue est mise en place. Les autorités ont lancé des mesures pour identifier les contacts, les mettre sous antibiotiques et vacciner les habitants de la zone concernée.
Un protocole établi en février pour prévenir la propagation de la maladie prévoit la désinfection de la maison du malade, l’identification et le traitement des personnes en contact avec lui, ainsi qu’une vaccination en cercle, en élargissant progressivement la zone autour du domicile du patient. En parallèle, un centre de dépistage sera ouvert sur place et 20 médecins et infirmiers renforceront les équipes samedi à Mayotte.
Le choléra est une forme grave de diarrhée pouvant entraîner la mort en quelques heures, causée généralement par une bactérie transmise par de l’eau ou de la nourriture contaminées. Avant ces trois cas, dix cas avaient été confirmés à Mayotte, le premier le 18 mars, avec une femme en provenance des Comores. Le 10 avril, l’ARS a confirmé quatre nouveaux cas, des migrants irréguliers interceptés en mer, probablement originaires de la République démocratique du Congo et ayant probablement transité par les Comores.
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