Fin de mission pour l’ONU en Somalie : le pays exige son départ

La Somalie a demandé à l’ONU de mettre un terme à sa mission politique présente dans le pays depuis plus de dix ans, à l’expiration de son mandat, en octobre prochain, selon une lettre vue le jeudi 09 mai, par l’AFP.

Dans cette lettre adressée au Conseil de sécurité, le ministre somalien des Affaires étrangères Ahmed Moallim Fiqi « demande la fin du mandat de la Mission d’assistance des Nations en Somalie (Manusom), après un examen approfondi de nos priorités stratégiques ».

Saluant « le dévouement » de la mission qui « a joué un rôle crucial pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement de notre pays », il estime qu’ »il est désormais approprié de passer à la prochaine phase de notre partenariat ».

Il assure que « les leçons apprises durant la présence de la mission continueront à guider » les efforts du gouvernement.

La Manusom a été créée en juin 2013 par le Conseil de sécurité pour soutenir les autorités dans la transition vers la démocratie et un Etat de droit après plus de 20 ans de conflits entre milices claniques, groupes islamistes et gangs criminels.

Le président Hassan Cheikh Mohamoud multiplie toujours les initiatives pour tenter de sortir la Somalie de l’instabilité chronique dans laquelle elle vit depuis des décennies.

Mais en Afrique en particulier, l’ONU est confrontée ces dernières années à une certaine hostilité concernant son efficacité sur le plan politique et sécuritaire.

Plusieurs pays ont dans ce contexte forcé le départ de missions de l’ONU. Le Mali a ainsi imposé en 2023 le départ des Casques bleus de la Minusma, et à la demande des autorités soudanaises, le Conseil de sécurité a mis un terme en décembre à la mission politique dans le pays en pleine guerre.

En octobre, lors du dernier renouvellement du mandat de la Manusom, le Conseil de sécurité avait appelé la mission à « continuer de maintenir et de renforcer sa présence dans l’ensemble de la Somalie ».

Le Conseil s’était également dit « préoccupé par toutes les violations du droit international humanitaire ainsi que par les violations des droits humains, y compris celles associées aux violences s€xuelles et fondées sur le genre en période de conflit », appelant « toutes les parties » à la protection des civils.

K.A

error: Alert: Content selection is disabled!!