Une avancée médicale se transforme en tragédie alors que le premier patient à recevoir une greffe de rein de porc génétiquement modifié décède aux États-Unis ce dimanche 12 mai. Les médecins soulignent la difficulté à déterminer si ce décès est lié à la transplantation de mars dernier.
L’intervention chirurgicale, d’une durée de plus de quatre heures, avait été réalisée en mars sur Richard Slayman, faisant de lui le premier patient vivant à recevoir un rein de porc génétiquement modifié. À 62 ans, l’Américain souffrait d’une maladie rénale en phase terminale, ainsi que de diabète et d’hypertension.
Conduite par une équipe de l’hôpital de Boston, cette transplantation symbolisait un espoir pour des millions de patients en attente d’organes. Le rein utilisé avait été spécifiquement modifié pour éliminer les gènes porcins et incorporer des gènes humains, réduisant ainsi les risques de rejet.
Richard Slayman a survécu un mois et demi après l’intervention. Ses médecins précisent qu’il est actuellement impossible de déterminer si son décès est lié à la greffe.
Cette procédure, connue sous le nom de xénogreffe, ou greffe d’organes animaux sur des humains, offre potentiellement une alternative aux greffes traditionnelles. Cependant, avant toute généralisation, de nombreuses étapes techniques, scientifiques et éthiques doivent encore être franchies.
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