Le président de la transition en Guinée, le général Mamadi Doumbouya, a dissous tous les conseils communaux du pays, mettant fin au mandat des maires élus en 2018.
Cette décision, annoncée le 27 mars, vise à assurer une transition efficace vers le processus électoral à venir, mais elle suscite également des inquiétudes quant à la gestion des affaires locales.
Dissolution des conseils communaux et nomination de délégations spéciales
Le décret présidentiel lu à la télévision nationale dissout tous les conseils communaux urbains et ruraux de Guinée. Cette décision intervient à la fin du mandat des maires élus en 2018, qui n’ont pas été renouvelés en raison de la prolongation de la transition.
Conformément aux dispositions légales, des délégations spéciales seront nommées par l’État pour gérer les affaires locales en attendant l’organisation des prochaines élections communales. Ces délégations seront composées de fonctionnaires et de représentants de la société civile.
Objectifs et implications de la dissolution
Les autorités guinéennes justifient la dissolution des conseils communaux par la nécessité d’assurer une transition efficace vers le processus électoral à venir. Elles affirment que les délégations spéciales permettront une meilleure gestion des affaires locales et une meilleure coordination avec le gouvernement central.
Cependant, cette décision suscite des inquiétudes de la part de certains observateurs. Ils craignent que les membres des délégations spéciales, directement nommés par le gouvernement, n’influencent le référendum constitutionnel prévu cette année, remettant ainsi en question l’objectivité du processus électoral.
Inquiétudes et perspectives
La dissolution des conseils communaux soulève des questions quant à la gouvernance locale et à la participation citoyenne. Le manque d’élections locales et la nomination de délégations spéciales par le gouvernement central pourraient limiter la participation des citoyens à la gestion des affaires locales.
Le gouvernement de Conakry affirme sa volonté de garantir un processus électoral transparent et équitable, tout en assurant la continuité des services publics au niveau local. La mise en place des délégations spéciales et le déroulement du processus électoral seront scrutés de près par les observateurs nationaux et internationaux.
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