Rose Sabine : « On peut être belle, raffinée, coquette et louer le Seigneur »
Rose Sabine : « On peut être belle, raffinée, coquette et louer le Seigneur »

Rose Sabine : « On peut être belle, raffinée, coquette et louer le Seigneur »

Rose Sabine : « On peut être belle, raffinée, coquette et louer le Seigneur »

Invitée sur Radio Fréquence 2, la chantre revient sur les critiques liées à son apparence et assume le renouveau qu’elle a incarné dans le gospel ivoirien.

Une question qui a longtemps suscité des débats

Invitée sur les ondes de Radio Fréquence 2, à Carrefour, la chantre ivoirienne Rose Sabine a répondu avec calme et lucidité à une question qui a longtemps fait débat dans le milieu gospel : était-elle jugée trop sexy à ses débuts pour être une chantre ?

Sans détour, l’artiste replace le débat dans son contexte. Pour elle, la notion de « sexy » varie selon les perceptions et les époques. « Je m’habillais comme Morijah aujourd’hui et comme d’autres chantres de la génération actuelle », explique-t-elle, insistant sur le fait qu’il est possible d’être élégante sans compromettre sa foi.

La décence avant tout, même dans la modernité

« On peut être belle, raffinée, coquette et louer le Seigneur », affirme Rose Sabine avec conviction. Elle rappelle qu’elle a commencé sa carrière très jeune, en 2004, avec le titre “Née pour te louer”. À cette période, elle s’habillait comme les jeunes filles de son âge, sans vulgarité ni provocation.

Pour la chantre, la décence n’est pas incompatible avec la jeunesse ni avec les tendances. « J’étais jeune, mais décente », précise-t-elle, soulignant que les jeunes chantres d’aujourd’hui suivent la même ligne : rester en phase avec leur génération tout en respectant les valeurs chrétiennes.

Un combat collectif pour faire évoluer les mentalités

Rose Sabine tient à rappeler que cette évolution ne s’est pas faite seule. Avec d’autres chantres de sa génération — Anoh Mira, Harpe de David, Eliel, Marya Ade — elle a participé à un combat silencieux mais déterminant : celui de changer les regards sur l’image de la femme dans le gospel.

« Nous avons ouvert la voie », confie-t-elle. Une voie qui a permis d’élargir les codes, sans jamais trahir l’essence du message chrétien.

 

Une nouvelle génération assumée et inspirante

Aujourd’hui, Rose Sabine se dit fière de voir émerger une nouvelle génération de chantres féminines, à l’aise avec leur époque. Elle cite notamment Morijah, Colombe Merveille, Pekuelle, et bien d’autres, qui parviennent à allier style, modernité et engagement spirituel.

Selon elle, cette approche constitue également une forme d’évangélisation. « C’est une manière d’attirer d’autres jeunes filles vers Christ », explique-t-elle, en montrant que la foi peut être vivante, accessible et incarnée.

 

Un renouveau durable du gospel ivoirien

Avec le recul, Rose Sabine estime que sa génération a apporté un véritable renouveau à la musique gospel en Côte d’Ivoire. Un renouveau artistique, mais aussi culturel, qui a permis de déconstruire l’idée selon laquelle être chrétien signifie être figé ou austère.

« Nous avons montré qu’être chrétien ne signifie pas être crispé ou coincé », conclut-elle, avec la sérénité de celle qui a assumé sa vision malgré les critiques

Ange Zountchegbe est un journaliste, créateur de contenus béninois. Consultant en communication digitale.