“Ma maman vendait des serviettes à…” : Simon Adingra raconte ses moments de galère

L’international ivoirien, Simon Adingra a accordé une interview à L’investisseur Africain où il a expliqué ses débuts difficiles. Il affirme qu’il avait pour rêve de représenter la Côte d’Ivoire dans les grands clubs européens.

Simon Adingra a fait savoir que tout a commencé à Abobo où il est né, mais n’avait pas pour premier objectif de jouer au football. « Je n’ai pas vraiment choisi la voie du football. Mais c’est la vie. J’ai vécu chez Abobo Avocatier. Dès mon plus jeune âge, je jouais juste au football pour passer le temps. J’étais loin de m’imaginer que le football allait m’aider à avoir une meilleure situation sociale. », a-t-il fait savoir.

À en croire, son papa n’était pas trop d’accord pour qu’il joue au football. « Pour lui, c’était l’école qui comptait. Donc, je me cache souvent pour aller jouer au football. Un jour, il y avait un tournoi auquel les jeunes du quartier devaient participer. Et ils ont fait une délégation pour convaincre mon père de me laisser y participer. Et il a accepté. », a fait remarquer Simon Adingra. Et d’ajouter : « Il (son père) s’est même caché pour venir me regarder jouer ce jour-là. Quand je l’ai vu dans la foule, j’étais perturbé dans le jeu. »

Simon Adingra a fait remarquer qu’une fois à la maison, son père l’a fait asseoir pour lui demander de faire un choix entre le football et les études. « J’ai dû choisir les deux car si j’avais choisi uniquement le football, il n’allait pas accepter. D’autant plus qu’il me parlait souvent de Didier Drogba. Il faisait savoir qu’au-delà du football, Didier Drogba était aussi un bon élève. », s’est-il rappelé.

À l’âge de 12 ans, Simon Adingra a souligné que quand il n’avait rien à faire, il allait regarder les entraînements de certaines équipes avant de croiser son destin. « C’est comme cela qu’un jour, j’ai croisé un coach qui m’a dit qu’il connaissait un centre de formation au Bénin qui recrute des jeunes talentueux aspirant à jouer au football tout en assurant leur scolarité. Il fallait payer 400 000 FCFA pour y entrer. », a argué Adingra.

<< J’en ai parlé à mes parents, mais ceux-ci ne disposaient pas de cette somme. Ma maman vendait des serviettes à Adjamé et mon père ne travaillait plus. D’où il n’avait pas d’argent. À la maison, nous dépendions donc principalement de maman. », a-t-il mentionné. Il a précisé qu’au départ son papa ne voulait pas qu’il parte à l’aventure.

<< Mon père, ne disposant pas de cet argent, ne voulait pas que je parte au Bénin. J’en ai alors parlé à ma sœur qui gérait une cabine téléphonique au quartier. Elle a réussi à convaincre mes parents, qui se sont endettés pour trouver les 400 000 FCFA. Plus tard, j’ai appris qu’ils s’étaient endettés. », a dit Adingra.

Avant leur départ pour le Bénin, Adingra indique qu’ils étaient plusieurs enfants. Il affirme que le coach est venu vendre des illusions à ses parents. << Ce coach est venu voir nos parents pour leur présenter des photos du centre de formation, en insistant que c’est sports plus études. C’est ainsi que nous sommes partis au Bénin en bus », a-t-il ajouté.

<<< Arrivés là-bas, nous étions à Porto-Novo dans une cour, dans une maison inachevée qui n’avait rien à voir avec les photos qu’il nous avait présentées à Abidjan. Pendant le voyage, il avait pris les téléphones de tout le monde, en nous disant que là-bas, le téléphone n’était pas autorisé. Mais je n’ai pas donné mon téléphone car c’était un nouveau téléphone que mon papa m’avait offert avant le départ. J’ai donc dû mentir en disant que je n’avais pas de téléphone. », a fait observer l’international ivoirien.

En voyant l’endroit où ils logeaient, ils ont commencé à pleurer. <<< II nous a fait croire que nous devrions d’abord rester là pour nous entraîner et que le centre se trouvait à Cotonou. Le lendemain, nous sommes partis à Cotonou et il nous a mis dans une maison déjà habitée. Nous avons été logés dans un magasin où étaient stockées des affaires. Après le monsieur a disparu en nous laissant seuls, livrés à nous-mêmes », a-t-il conclu.

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