Dans l’univers médiatique ivoirien, John Jay est un nom que tout le monde connaît. Animateur emblématique, voix incontournable de la RTI, il a marqué des générations. Mais derrière le succès, peu savent que cet homme a connu l’une des chutes les plus brutales… avant de se relever, plus fort que jamais.

Tout bascule lorsqu’il décide de partir pour l’Italie afin de développer un projet télé. Sur place, il découvre que tout était un mensonge. Piégé, sans ressources, John Jay se retrouve à la rue, abandonné par ceux qui l’avaient fait venir. En plein hiver, il dort dans les gares et fouille les poubelles pour survivre. Une descente aux enfers pour celui qui, quelques mois plus tôt, était l’un des visages phares des écrans ivoiriens.

C’est grâce à quelques amis — Moro, Ali Koné, Ziké — que l’espoir renaît. Puis vient le soutien de figures comme Fabrice Sawegnon, Yves Zogbo Junior et Didier Bleou. Des gestes simples, mais puissants, qui permettent à John Jay de retrouver le chemin de la Côte d’Ivoire et de sa dignité.

À son retour, il est hébergé par une femme qu’il considère aujourd’hui comme sa mère. Il recommence à zéro, dans la discrétion, loin des projecteurs. Il dort dans un petit studio, traverse les regards moqueurs, mais garde la tête haute. Son talent et sa détermination le ramènent à l’antenne, d’abord sur Fréquence 2, puis sur Life TV.

Aujourd’hui, John Jay est plus qu’un animateur. Il est la preuve vivante qu’on peut tout perdre, même sa dignité… et la retrouver. Son histoire, vraie, dure, bouleversante, est aussi une leçon d’espoir pour toute une génération.

“Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu”, confie-t-il. “Mais je remercie Dieu de m’avoir permis de me relever.”