Himra : un phénomène africain francophone qui s’impose
L’ivoirien Himra, de son vrai nom Abdul Rahim Souleymane Bakayoko, est en train de devenir l’un des artistes les plus marquants de la scène francophone et africaine. Né à Cocody (Abidjan), il s’est fait connaître grâce à sa musique ancrée dans le « nouchi » (argot populaire d’Abidjan) et la drill, un style urbain aux accents revendicatifs et intenses.
Son ascension est fulgurante : en 2024, son album Jeune & Riche rencontre un succès notable en Côte d’Ivoire, et il se forge désormais une réputation au-delà des frontières.
Une rémunération record ?
Récemment, une affirmation fait le buzz : Himra serait « l’artiste africain et francophone le plus rémunéré au monde », surpassant même Gims, selon le « Global Digital Artist Ranking ».
Cependant, il convient de rappeler que ces données circulent sur les réseaux sociaux et ne sont pas encore vérifiées par des institutions officielles ou des audits publics. Il est donc recommandé de présenter cette information avec prudence, par exemple : « Selon certaines sources non officielles… ».
Ce qui est néanmoins avéré, c’est que Himra affiche une influence grandissante : streaming, prestations scéniques, et partenariats. On parle là d’un artiste qui parvient à transformer sa popularité en revenus tangibles.
Un style unique et un message urbain
Himra s’est démarqué par sa capacité à adapter la drill – un genre américain souvent brut et sombre – à la réalité ivoirienne, dans un mélange qu’il appelle lui-même « nouchi hardcore ».
Ses textes parlent de la rue, de la survie, de la hargne, mais aussi de l’ambition : « Jeune et riche », c’était non seulement le titre de son album, mais un mantra pour une jeunesse qui refuse l’attente et veut agir.
Son héritage artistique est parfois comparé à celui du légendaire DJ Arafat, et il assume pleinement cette filiation symbolique.
En bref, Himra représente une génération qui veut du réalisme, du rythme, et de la connexion directe avec son public.
La scène et les perspectives internationales
Au-delà de la Côte d’Ivoire, Himra joue désormais sur des scènes de plus grande ampleur, avec des tournées, des festivals et des collaborations internationales annoncées. 
Cette ouverture vers l’international lui permet d’élargir son audience, et par conséquent ses revenus et opportunités. C’est un élément clé de ce qui pourrait le positionner parmi les artistes francophones les plus influents, y compris en termes monétaires.
Ses revenus combinent : streaming, concerts, sponsoring, et ventes d’albums/merchandising — des sources multiples qui expliquent en partie les affirmations de « meilleur rémunéré ».
Ce que cela signifie pour la musique francophone et africaine
La montée de Himra est aussi emblématique d’une transition : l’Afrique francophone ne se contente plus d’être « le marché », elle produit des stars mondiales. L’énergie urbaine, l’authenticité locale et la capacité à créer des global hits sont désormais réunies.
Si Himra parvient effectivement à être le plus rémunéré de sa catégorie, cela indiquera une maturation économique de la musique africaine francophone : monétisation plus fine, exportation, partenariats internationaux.
Pour les jeunes artistes, c’est un signal fort : il y a de la place pour accéder au-dessus du continent, sans forcément passer par la case « Anglo-phone ».
En conclusion
Himra incarne un changement d’ère. Avec un style visuel et sonore très travaillé, des succès dans son pays et un rayonnement qui dépasse désormais l’Afrique de l’Ouest, il se positionne comme un artiste à surveiller.
Concernant son statut de « l’artiste francophone le mieux rémunéré devant Gims », il demeure intéressant mais à prendre avec réserve tant que des données officielles ne le confirment pas.
Néanmoins, ce que l’on peut affirmer, c’est que Himra est l’un des artistes africains francophones les plus dynamiques de sa génération, et que ses succès ouvrent la voie pour une nouvelle vague de talents.
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