Le rappeur ivoirien Elow’n, ancien membre du groupe légendaire Kiff No Beat, vient de créer l’événement avec son nouveau morceau “Bolide Nerveux”, disponible depuis quelques jours. Le titre a rapidement attiré l’attention du public, non seulement pour sa musicalité, mais surtout pour les punchlines directes adressées à deux figures bien connues du rap : Booba et Himra.

Dans un passage très commenté, Elow’n déclare :

« À cause de Metek (métisse), les gars nous ont sucé. Ils n’ont jamais percé, donc ils sont devenus haters. »

Il poursuit :

« Dans Rap Ivoire, on n’a pas peur de Booba. Ici, c’est notre Adama Natoh ! »

Et conclut avec une pique sur les prestations scéniques :

« Il sait pas chanter en live, alors il fait ses concerts en playback. »

Ces phrases ont déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Beaucoup y ont vu un appel à l’affirmation du rap ivoirien face à la domination française, une sorte de cri d’indépendance porté par Elow’n.

La réponse de Booba ne s’est pas fait attendre. Très actif sur Instagram, le rappeur français a partagé une image accompagnée d’une question ironique :

« C’est qui KIFF NOS B*TES ? »

Une formulation provocante, mais typique du style de Booba, qui semble minimiser l’importance du groupe ivoirien, tout en envoyant un message clair : il ne se sent pas menacé. Cette réaction a divisé les internautes : certains la jugent drôle, d’autres y voient un manque de respect envers une scène musicale en pleine montée.

Du côté des fans de Elow’n, on salue le courage et la liberté de ton de l’artiste, qui n’hésite pas à s’attaquer à des icônes. Pour d’autres, ce clash est une stratégie habile pour attirer l’attention sur son retour en solo après la période Kiff No Beat.

Une rivalité artistique ou une vraie tension ?

Ce clash fait partie d’une tradition bien ancrée dans le rap : celle de la joute verbale entre artistes. Mais ici, au-delà du spectacle, c’est aussi la reconnaissance du rap ivoirien qui est en jeu. À travers “Bolide Nerveux”, Elow’n ne se contente pas de s’exprimer : il revendique une place de choix pour la Côte d’Ivoire dans l’écosystème du rap africain et francophone.

Conclusion :

Entre provocations artistiques et affirmation culturelle, ce nouvel épisode oppose deux générations et deux scènes musicales. Reste à savoir si cette tension débouchera sur une collaboration inattendue ou un nouvel échange de punchlines.