Le chanteur ivoirien du Coupé-Décalé, Ariel Sheney a fait lors d’une interview de lourd secret sur sa personne, car selon lui, des personnes veulent sa m.rt.
✓ C’est dû à un travail que j’effectue sur ma personne, la quête de popularité nous amène souvent à fermer les yeux sur les choses essentielles.
2- certes, mais depuis la sortie de ton dernier album, silence radio. Tant sur les antennes que sur la scène inter-nationale. Qu’est-ce qu’il y a au juste ?
✓ —Tout d’abord ce n’est pas un album mais plus tôt un EP ( Extended Play) qui est l’aboutissement d’un accord signé avec SONY MUSIC Côte d’Ivoire.
Mais la vraie raison de ce “silence” est que je subis un boycotte insidieux et stratégique par un groupe de personnes que je connais très bien qui pense pouvoir m’ébr@nler. Mais je suis un homme très patient. Je laisse toujours mon Seigneur Dieu combattre pour moi. A Lui la vengeance.
—Pour les scènes, je voudrais profiter de votre page pour présenter mes excuses à tous les promoteurs internationaux qui n’arrêtent pas de me contacter sans avoir gain de cause.
En effet, je suis soumis à une procédure judiciaire pour une affaire qui vous sera communiquée en son temps . J’étais donc privé de toute sortie du territoire ivoirien, et de bien d’autres choses.
Ce, depuis mon retour de la 2eme Édition de mon festival dans le GUEMON.Fort heureusement les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Dieu soit loué.
3- Tiens, parallèlement à ça, tu es en plein dans les préparatifs de la 3eme Édition de ton festival. Et, si l’on en parlait.
✓ Oui. En effet, Aossèh Musique Festival est dédié à la jeunesse du GUEMON d’où je suis originaire.
Il a pour thème: L’ENTREPREUNARIAT, SOLUTION au CHÔMAGE et à la MIGRATION IRRÉGULIÈRE. Il est basé sur la création de micro-entreprises et sur le développement personnel.
Nous sommes conscients qu’une jeune fille ou un jeune homme qui entreprend est moins distrait et moins tenté par le périple en haute mer pour un dangereux voyage aux issues incertaines Aussi, utilisons-nous ce canal festif: ( concert, jeux, musique, gastronomie etc.) aux fins de faire passer l’essentiel de notre message à la jeunesse.
4- Justement, sachant que ce genre d’événement est financièrement budgétivore, quel est ton secret cher artiste ?
✓ C’est le Seigneur Jésus, mon fidèle compagnon de tous les jours. Je dis cela parce que le défi n’est pas que financier, c’est TOUT. D’autre part je ne suis pas seul à la tâche.
Je suis épaulé par toute une équipe de formidables collaborateurs très professionnels, qui ne dorment plus dès le lancement de la prochaine édition.
Ces jeunes dynamiques sont volontairement à mes côtés jusqu’à ce que soient éteints les lampions de chaque festival. Les moyens financiers constituent quelquefois un problème, mais pas un véritable obstacle pour nous dans la mesure où nous évoluons sur fonds propres.
Cependant, notre abnégation et notre détermination saserdotale nous permettent d’associer à cet événement, quelques partenaires qui nous appuient matériellement et humainement dans notre expérience. Ceci nous permet finalement d’avoir une base de la logistique.
5- Pour un artiste talentueux et de renom comme Ariel Sheney, les sponsors et autres cadres de ta région devraient te faire la cour, n’est-ce pas ?
✓ Pas forcément, je n’organise pas l’AMF pour attirer l’attention des cadres de ma région car mes motivations sont apolitiques et non lucratives.
Je dois ma renommée à la musique et je m’en tiens à cela. Je le souligne car il y en a qui se fond ces idées et qui y croient fortement au point qu’ils soient réticents à l’idée de contribuer pour la bonne réussite de l’AMF.
Je souhaiterais que l’on regarde dans la même direction, car notre noble défi est celui d’éradiquer ce phénomène de migration irrégulière qui selon nos études commence avant tout par un exode rural accru.
En ce qui concerne les sponsors, les plus gros sont des plus septiques qui veulent nous voir à l’œuvre d’abord. c’est compréhensible.
Après 2 éditions bien réussies déjà, je peux vous assurer que quels que soient les moyens dont nous disposons, nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin.
6- Si ce n’est pas le cas, quels sont tes plans pour cette année ?
✓ Comme je l’ai dit plus haut, malgré de prévisibles difficultés, nous comptons sur la grâce Divine en nous engageant et nous le ferons encore avec les maigres moyens qui sont les nôtres. Le Seigneur des Cieux est au Contrôle.
7- As-tu un appel à lancer à qui veut t’entendre ?
Pas à qui veut m’entendre, mais je lancerai un appel à tous les amoureux de la culture wè. Tout d’abord, aux différents cadres de la région du GUEMON.
La plupart des jeunes s’identifient à moi. C’est la raison pour laquelle il m’est un peu aisé de les rassembler. Cela dit, une chose est de les réunir autour d’un même objectif et une autre est de les maintenir en leur donnant de quoi à faire. c’est là que j’ai besoin de vous.
Il est opportun de fédérer nos forces respectives pour la réalisation de grandes choses au profit de notre jeunesse qui est l’avenir du territoire que cette dernière occupe.
8- Quelles sont les innovations pour cette 3ème édition ?
✓ Nous allons cette Année étendre le “village enfants” ( Awosèh Zanhan) pour accueillir un peu plus d’enfants que l’an dernier, nous allons effectuer un tour touristique pour nos invités des pays étrangers qui mous honoreront de leur présence. Nous nous rendrons dans mon village où nous donnerons un concert spécial avant ceux officiels du Festival.
Il y aura aussi des formations et des actions sociales planifiées.
9- Quelles sont tes ambitions réelles pour ce Festival ?
✓ Mon vœu est que la jeunesse de la Côte d’Ivoire en général et celle de la Région du Guémon soit plus active et plus indépendante.
10- A quand donc ton retour véritable sur la scène ?
✓ Mon retour sera marqué par l’un des plus gros évènements de l’histoire de la musique ivoirienne. Sachez juste que 2024 sera très positivement différent de 2023.
