Une tentative de coup d’État contre le gouvernement centrafricain a été déjouée, selon les autorités du pays. Fidèle Gouandjika, conseiller spécial de la présidence, a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux, accusant l’ancien ministre et chef rebelle Armel Sayo d’être le cerveau de l’opération.
Selon M. Gouandjika, Sayo, actuellement en France, aurait planifié le coup d’État avec l’aide de complices en Centrafrique, au Cameroun et au Soudan. Il aurait également tenté de recruter des mercenaires, y compris des Occidentaux, pour assassiner le président Faustin-Archange Touadéra et prendre le pouvoir.
Les autorités centrafricaines affirment avoir intercepté des communications entre Sayo et ses complices, y compris un élément sonore dans lequel il aurait déclaré que “tout est prêt pour réussir le putsch”. Elles précisent également que tous les échanges téléphoniques de Sayo et de ses coaccusés sont surveillés.
Sayo, qui a dirigé la rébellion Révolution Justice avant son intégration au gouvernement en 2020, a été limogé de son poste de ministre de la Jeunesse et des Sports en février 2023. Il est depuis en exil en France.
Le gouvernement centrafricain a appelé la population au calme et à la vigilance, tout en réaffirmant sa détermination à défendre les institutions démocratiques du pays.
Cette tentative de coup d’État présumée met en lumière la fragilité persistante de la Centrafrique, qui est aux prises avec un conflit armé depuis 2013. Le pays est également confronté à de graves problèmes de pauvreté, de corruption et d’impunité.
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