La Russie a décidé de lever temporairement l’interdiction des exportations d’essence, initialement mise en place pour six mois à partir du 1er mars, selon une annonce faite par la publication russe RBC et confirmée par le ministère de l’Énergie. Cette suspension survient en réponse à une saturation du marché intérieur et à la fin des travaux de maintenance dans les raffineries.
Depuis le début de l’embargo, l’objectif des autorités russes était d’assurer un approvisionnement stable en essence sur le marché intérieur. Toutefois, cette interdiction ne concernait pas les pays de l’Union économique eurasienne, tels que le Kazakhstan, ni d’autres pays ayant des accords intergouvernementaux avec la Russie, comme la Mongolie.
Le ministère de l’Énergie a précisé que les stocks actuels sont suffisants pour satisfaire la demande intérieure. Au 15 mai, les réserves d’essence automobile atteignaient 2,1 millions de tonnes, tandis que celles de gazole s’élevaient à 3,4 millions de tonnes. Cette situation favorable a permis aux autorités de suspendre l’interdiction.
Les détails exacts de la date d’entrée en vigueur de cette suspension seront publiés prochainement. En attendant, cette décision est perçue comme une mesure pour stabiliser le marché intérieur et répondre aux besoins des consommateurs russes, tout en permettant la reprise des exportations de carburant.
La Russie, généralement exportateur net de carburant, a été contrainte de modifier ses stratégies en raison de perturbations dans les activités de raffinage. Ce contexte a même conduit certaines compagnies pétrolières russes à recourir temporairement aux importations pour compenser les déficits.
La suspension de l’interdiction des exportations devrait apporter un certain soulagement aux marchés internationaux, où la Russie joue un rôle clé en tant que fournisseur de carburant.
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