Bate Urgessa, figure de proue du mouvement Oromo, a été retrouvé mort mercredi matin, quelques heures après avoir été arrêté par des forces gouvernementales dans le centre de l’Éthiopie.
Le Front de libération Oromo (OLF), parti d’opposition auquel appartenait Bate Urgessa, a annoncé son décès. L’homme de 41 ans avait été libéré sous caution il y a un mois seulement après 15 jours de détention.
Mardi soir, il a été arrêté par des forces gouvernementales dans un hôtel de Meki et emmené dans un centre de détention. Mercredi matin, sa famille l’a découvert mort par balles sur une route des faubourgs de la ville.
La Commission éthiopienne des droits humains (EHRC) a réclamé une enquête “rapide, impartiale et exhaustive” sur cette mort.
Bate Urgessa était un défenseur de la cause des Oromo, le peuple le plus nombreux d’Éthiopie. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises par le passé, sous différents gouvernements.
L’OLF, autrefois un groupe armé, a renoncé à la violence en 2018 en échange d’une amnistie et d’une reconnaissance légale. Cependant, le parti accuse le gouvernement d’Abiy Ahmed de l’avoir réprimé depuis son arrivée au pouvoir.
La mort de Bate Urgessa risque d’aggraver les tensions entre le gouvernement et les Oromo, un peuple qui se sent marginalisé depuis longtemps.
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