L’Assemblée nationale a procédé ce jour au vote du budget général de l’État pour l’exercice 2026. À l’issue des débats parlementaires et des différentes phases d’examen en commission comme en plénière, le budget a été adopté à l’unanimité des députés présents et représentés, une preuve de consensus autour des orientations économiques et sociales proposées par le gouvernement. Ce budget, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 3 783 milliards de francs CFA, marque une nouvelle étape dans la stratégie de développement du Bénin pour les prochaines années.

L’adoption du budget 2026 intervient dans un contexte de poursuite des grandes réformes structurelles engagées depuis plusieurs années. Le montant global, relativement en hausse par rapport aux précédents exercices, traduit la volonté de l’État d’accélérer les investissements publics, de renforcer la résilience économique et de consolider les acquis dans les secteurs stratégiques : infrastructures, agriculture, santé, éducation, énergie, numérique et sécurité.

Selon les éléments présentés par le gouvernement, le cadrage budgétaire repose sur plusieurs hypothèses macroéconomiques positives :

•une croissance économique soutenue,

•une amélioration continue du climat des affaires,

•la poursuite des partenariats publics-privés,

•et une mobilisation plus efficace des recettes internes.

La structure du budget 2026 met en évidence un effort particulier pour augmenter les ressources intérieures, réduire progressivement la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs et renforcer la capacité de l’État à financer son propre développement.

Dans le détail, plusieurs piliers stratégiques ressortent du budget adopté.

1. Les investissements dans les infrastructures publiques

Le gouvernement entend poursuivre les grands chantiers engagés dans les routes, les ponts, l’assainissement, le logement et les équipements publics. L’objectif est double : améliorer la mobilité et l’attractivité du territoire tout en soutenant la productivité des secteurs économiques.

2. Le renforcement du système éducatif et sanitaire

Le budget prévoit des allocations significatives au profit de l’éducation et de la santé, deux secteurs clés pour le développement humain. Il s’agit notamment d’améliorer la qualité des infrastructures scolaires et universitaires, de moderniser les équipements médicaux, et d’accroître l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.

3. La sécurité et la gouvernance

La consolidation de la sécurité intérieure demeure une priorité centrale. Le budget 2026 intègre ainsi des moyens supplémentaires pour le maintien de l’ordre, la sécurité aux frontières, la lutte contre la criminalité et le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité.

4. L’agriculture, cœur de l’économie nationale

Des efforts importants sont consacrés à la modernisation du secteur agricole, avec des investissements dans l’irrigation, l’accès aux intrants, la mécanisation et le développement des chaînes de valeur. L’objectif est d’améliorer la productivité, de renforcer la transformation locale et d’accroître les exportations.

L’unanimité obtenue au cours de ce vote en plénière est un fait politique notable. Dans un contexte souvent marqué par des divergences partisanes, cette adhésion collective témoigne de l’importance accordée à la stabilité économique et au développement durable du pays. Les députés, toutes tendances confondues, ont salué la cohérence du document budgétaire ainsi que l’orientation résolument tournée vers l’investissement, la transformation structurelle et l’amélioration du bien-être des populations.

Avec ce budget 2026 de 3 783 milliards FCFA, le Bénin se projette dans une dynamique d’ambition et de continuité. L’État mise sur l’investissement productif, la modernisation des services publics, la sécurité et la création de richesse. L’enjeu, désormais, sera la mise en œuvre efficace des programmes inscrits dans ce cadre budgétaire afin de garantir des résultats tangibles pour les citoyens et l’économie nationale.