Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a déclaré lundi que le résultat des élections russes montrait « la profondeur de la répression » sous le président Vladimir Poutine.
“Ces élections russes soulignent clairement l’ampleur de la répression exercée par le régime du président Poutine, qui cherche à faire taire toute opposition à sa guerre illégale (en Ukraine)”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
«Poutine élimine ses opposants politiques, contrôle les médias, puis se proclame vainqueur. Ce n’est pas la démocratie », a-t-il ajouté.
Le Kremlin a présenté les élections du week-end – marquées par des bulletins de vote nuls et des bombardements ukrainiens sur les régions frontalières – comme une preuve que les Russes soutiennent l’assaut de Poutine contre l’Ukraine.
Cameron a également cité la mort du principal rival politique de Poutine, Alexeï Navalny, comme preuve de l’ampleur de la répression exercée par Poutine.
« La mort d’Alexeï Navalny quelques semaines seulement avant les élections est un tragique rappel de la gravité de la répression politique en Russie aujourd’hui. »
La Russie devrait « libérer immédiatement tous les prisonniers politiques », y compris Vladimir Kara-Murza, binational anglo-russe, a-t-il ajouté.
L’opposant Kara-Murza, 42 ans, a été emprisonné en avril dernier pour 25 ans – la peine la plus sévère jusqu’à présent pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine.
Il a été accusé de « trahison » après avoir utilisé un discours aux États-Unis pour affirmer que la Russie avait commis des « crimes de guerre » contre l’Ukraine.
Kara-Murza souffre de graves problèmes de santé, dus, selon ses avocats, à deux tentatives d’empoisonnement orchestrées par les services de sécurité russes du FSB en 2015 et 2017.
