En moins de deux ans, le Bénin a connu l’une des transformations commerciales les plus profondes et structurantes de son histoire récente. Grâce à la vision du gouvernement et au travail méthodique de l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM), pas moins de 18 marchés modernes ont été inaugurés à travers le pays. Ce vaste programme, déployé entre juin 2024 et novembre 2025, redéfinit progressivement les standards du commerce béninois en offrant aux opérateurs économiques des infrastructures plus saines, plus sécurisées et mieux organisées.

Le premier marché à ouvrir cette phase de modernisation fut celui de Cadjèhoun, inauguré le 15 juin 2024. Ce lancement a marqué le début d’une dynamique continue qui s’est renforcée tout au long de l’année 2025, jusqu’à l’inauguration du 18ᵉ marché, Houndjro, le 29 novembre 2025. À cette date, le Bénin comptabilise déjà 17 249 espaces marchands installés, un volume exceptionnel qui traduit une volonté forte de restructurer l’écosystème commercial dans toutes les régions du pays.

La portée du projet dépasse largement la simple mise en service de nouveaux bâtiments. L’ANaGeM a conçu 13 790 étalages modernes, permettant aux petits et moyens commerçants d’exercer dans un environnement propre, structuré et adapté à l’évolution du commerce actuel. Ces nouveaux étals améliorent non seulement l’expérience commerciale, mais renforcent également les conditions d’hygiène, élément essentiel dans les marchés.

À cela s’ajoutent :

•328 poissonneries conformes aux standards sanitaires les plus élevés ;

•452 boucheries modernes, facilitant la gestion et la conservation des viandes ;

•1 306 boutiques pensées pour les activités de commerce de détail ;

•près de 1 100 hangars et magasins offrant des solutions de stockage fiables et durables.

Ces infrastructures diversifiées constituent un levier stratégique pour renforcer les chaînes d’approvisionnement, améliorer la salubrité urbaine et fluidifier la circulation des marchandises sur l’ensemble du territoire.

L’une des forces du programme réside dans sa stratégie de répartition. L’ANaGeM a opté pour une approche double : urbaine et régionale.

Dans les centres urbains, notamment dans le Grand Nokoué, 13 marchés modernes ont été livrés, totalisant 7 348 espaces marchands. Des marchés emblématiques comme Cadjèhoun, Menontin, Ganhi ou Wologuèdè se positionnent désormais comme des pôles commerciaux structurés, favorisant une meilleure organisation et une circulation plus fluide des acheteurs et vendeurs.

Parallèlement, 5 marchés régionaux jouent un rôle majeur dans la dynamisation des économies locales. Avec 9 901 espaces marchands, ces infrastructures sont essentielles pour soutenir l’agroalimentaire, faciliter la distribution des produits agricoles et renforcer les échanges entre zones rurales et centres urbains.

Des marchés comme Glazoué (28 août 2024), Azové (24 août 2024) ou Natitingou (22 décembre 2024) illustrent l’objectif d’un développement équilibré à l’échelle nationale.

Le programme de modernisation vise également à instaurer de nouvelles normes dans les marchés béninois. Les infrastructures inaugurées sont équipées de systèmes d’assainissement performants, de points d’eau, d’un éclairage de qualité, de zones spécialisées pour les produits sensibles et d’espaces adaptés pour chaque type d’activité.

Ces aménagements permettent :

•une réduction significative des risques sanitaires ;

•une meilleure circulation interne des usagers ;

•une valorisation accrue des produits ;

•un renforcement de la sécurité pour commerçants et consommateurs.

Ce sont autant de facteurs qui contribuent à un commerce plus compétitif, plus hygiénique et plus respectueux des normes modernes.

L’élan donné par l’ANaGeM ne faiblit pas. Les prochaines échéances annoncées confirment la continuité du programme :

•Décembre 2025 : Ouverture des marchés de PK3 et Cococodji.

•Janvier 2026 : Déménagement du marché international de Dantokpa, prévu du 05 au 15 janvier.

Ces étapes marquent l’entrée dans une nouvelle phase : celle où les marchés modernes remplaceront progressivement les anciennes infrastructures, souvent vétustes et plus adaptées aux besoins actuels.