Trois fonctionnaires et un militaire nigériens ont été tués mercredi dans une attaque d’hommes armés venus du Nigeria voisin, dans le sud-est du pays, a-t-on appris ce dimanche 2 juin 2024 de sources officielles et locales.
L’attaque a eu lieu dans la région de Diffa, une zone frontalière du Nigeria et théâtre régulier d’attaques meurtrières des groupes jihadistes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les assaillants ont ensuite pris la fuite vers le Nigeria.
Diffa est particulièrement vulnérable aux attaques en raison de la baisse du niveau des eaux de la rivière Komadougou Yobé, qui servait de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria. Cette baisse a créé de nombreux points de passage pour les jihadistes.
En réponse à l’attaque, les autorités ont interdit la circulation sans escorte militaire aux véhicules 4×4 sur la route nationale reliant Maïné Sorao et Diffa, un tronçon de 70 km particulièrement ciblé par les attaques.
Cette attaque meurtrière met en évidence la situation sécuritaire volatile dans le sud-est du Niger, où les groupes jihadistes continuent de mener des attaques meurtrières contre les civils et les forces de sécurité.
La population de la région exprime son ras-le-bol et demande aux autorités de prendre des mesures plus efficaces pour la protéger, notamment en créant des unités d’intervention rapide, en construisant une base aérienne et en recrutant des volontaires civils.
Le Niger est confronté à une double menace jihadiste, à la fois dans le sud-est avec Boko Haram et ISWAP, et dans l’ouest avec des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le pays, dirigé par un régime militaire depuis un coup d’État en juillet 2023, peine à contrer ces menaces.
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