Le gouvernement béninois a réfuté les allégations selon lesquelles il abriterait des bases militaires françaises sur son territoire, accusations avancées par le Général nigérien Zakaria Amadou Tiani et qui justifieraient la fermeture de la frontière entre les deux pays.
Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a qualifié ces informations de “mensonges” et a invité le Général Tiani ainsi que des médias indépendants du Niger à se rendre au Bénin pour constater par eux-mêmes l’absence de telles bases.
“Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin !”, a déclaré M. Houngbédji dans une interview accordée à Bip radio le 10 mai 2024. “Le premier ministre peut déployer tous les moyens satellitaires qu’il veut avec ses alliés militaires du moment pour vérifier si nous avons une base militaire.”
M. Houngbédji a également souligné la différence entre les “points fortifiés avancés” et les bases militaires, affirmant que le Bénin dispose de plusieurs camps militaires destinés à assurer la sécurité nationale et à lutter contre le terrorisme.
“Ces installations sont connues de tous, et d’autres sont prévues, notamment dans les communes frontalières”, a-t-il ajouté.
Face à ces accusations persistantes, le porte-parole du gouvernement béninois a lancé un appel fort au Général Tiani : “Qu’il envoie les médias indépendants du Niger pour leur faire visiter le Bénin de Cotonou à Malanville en passant par tous les coins et axes frontaliers. Ils viendront voir s’il y a une base ici.”
Cette controverse met en évidence les tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, et met en lumière des accusations graves qui nécessitent des éclaircissements afin de préserver les relations entre ces deux nations voisines. Il est crucial que les deux parties s’engagent dans un dialogue ouvert et constructif pour dissiper les malentendus et trouver des solutions pacifiques aux défis communs.
